La gestion de sa main – 1 – les défausses

En testant le deck Toreador y de la 5e édition, lequel est très fortement axé sur les Political action 2, je me suis trouvé complètement bloqué avec cette main:


Comme je n’avais pas de Political action 2, je ne savais pas quoi faire. J’ai complètement figé et j’avais l’impression de ne rien pouvoir faire avec cette main… Alors, j’ai attendu ma Discard phase pour me débarrasser d’un Majesty (parce que j’en avais deux) et j’ai attendu mon prochain tour.

Je vois. Il arrive que notre main ne corresponde pas à ce que l’on souhaite, c’est-à-dire qu’elle ne permet pas d’exécuter les actions principales pour lesquelles notre deck est bâti:

  • On n’a rien pour déclencher un combat, alors que nous jouons un deck de combat;
  • On n’a pas de Political action 2 à jouer, alors que nous jouns un deck fortement axé sur la politique;
  • On a trop de stealth et plus rien pour augmenter notre bleed, alors que nous jouons une stratégie Bleed-stealth.
  • Etc.

D’abord, il ne faut pas paniquer. Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien d’évident à faire avec nos cartes que nous sommes bloqués pour autant!

Alors, que faire lors de telles situations?

D’une manière générale, il faut tenter de changer l’état de notre main au maximum.

Défausser des cartes

Systématiquement utiliser la Discard phase pour défausser une carte à la fois est une façon de faire «rouler» sa main, c’est-à-dire de la faire changer.

On peut toujours défausser une carte par tour, mais c’est lent!

Plutôt, oui. Pour accélérer nos défausses, il est possible d’utiliser des cartes qui nous permettent de défausser plus d’une carte par tour: The Barrens, Powerbase: Los Angeles, Specialization, par exemple.

Cette dernière peut être intéressante si on bâtit un deck qui contient beaucoup d’exemplaires des mêmes cartes. De plus, elle peut aider à gagner du pool.

Ça tombe sous le sens… Mais quand je suis bloqué, j’ai une main pleine de cartes et je m’interroge sérieusement… Je défausse quoi?

C’est une excellente question! L’étape cruciale de toute cette opération est bien sûr d’identifier les cartes qui sont inutiles.

Comment se fait-il que j’aie des cartes inutiles? Ce ne sont pas des cartes que j’ai choisi de mettre dans mon deck?

Oui, oui! Je veux dires inutiles maintenant. Chacune des cartes de notre deck aura certes son utilité, éventuellement, et dans certains contextes. Mais comme on se retrouve dans une fâcheuse situation où notre main est sclérosée, on se doit de penser à plus court-terme: cette carte sera-t-elle utile ce tour-ci ou lors du prochain tour?

1 – Les cartes que l’on ne peut plus jouer

On doit d’abord se débarrasser en priorité des cartes que l’on ne peut plus jouer: un Giant’s Blood s’il a déjà été joué durant la partie, ou encore un Deflection alors qu’il ne reste plus que deux joueurs, par exemple.

2 – Les cartes que l’on ne peut pas jouer

Il faut aussi jeter les cartes qui ne sont d’aucune utilité immédiate. D’abord, certaines cartes demandent une condition particulière pour être jouées, comme un Parity Shift qui demande que l’on contrôle un Prince ou Justicar. Ensuite, certaines autres cartes doivent être jouées couplées avec une seconde carte: un Concealed Weapon doit être jouée avec une arme que l’on possède déjà dans la main. Si l’on ne rencontre pas ces conditions, il est préférable de les jeter. Le problème peut aussi provenir du manque de pool. Je ne peux pas jouer un Society Hunting Ground à 2 pools s’il ne me reste que 2 pools. J’aurais la possibilité de le faire, mais ça serait du suicide… Alors, non. On défaussera aussi les cartes Uniques si un second exemplaire est déjà en jeu, à moins que l’on souhaite éventuellement les contester.

3 – Les cartes que l’on ne veut pas jouer

En théorie, sont également inutiles toutes les cartes que l’on ne veut pas payer ou encore qui nous mettraient dans une position de trop grande vulnérabilité. Payer un Society Hunting Ground d’une valeur de 2 pools alors qu’il ne nous en reste que 5 ou moins serait pour le moins téméraire.

4 – Les cartes qui dans le contexte immédiat sont inutiles

On identifiera comme superflues les cartes qui n’ont pas d’utilité réelle dans le contexte ou dans le moment. Par exemple, un Deflection, alors que notre prédateur actuel ne bleed jamais ou alors que pour très peu, ou encore Bewitching Oration alors que nous n’avons aucune Political action 2 en main.

5 – Les cartes en trop dans la main

La dernière raison qui justifierait la défausse d’une carte est le fait d’en avoir plus d’un exemplaire en main.

Ouin, il est fort probable que cela soit une bonne chose d’avoir certains doublons. tout dépend de la carte!

Et aussi du nombre d’exemplaires que l’on a dans le deck!

Tout ça est évidemment exact. Mais dans le cas où notre main est sclérosée et qu’on ne sait pas quoi faire, il vaut généralement mieux tenter d’avoir une variété de cartes. Les nouveaux joueurs ont tendance à prendre cette stratégie de défausse parce que les autres demandent d’avoir un peu plus d’expérience de jeu. Ce n’est pas mauvais en soi, mais disons que ce n’est certainement pas une stratégie optimale.

Défausser, défausser… C’est bien beau tout ça, mais si je n’ai pas The Barrens ni Powerbase: Los Angeles, je ne défausserai qu’une seule carte par tour! Il doit bien y avoir une façon plus rapide de faire rouler notre main, non?

Oui, et c’est ce que j’aborderai dans mon prochain article!

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