Comment puis-je jouer plus de cartes Master?


Quand vient le temps de bâtir notre deck, nous sommes confrontés à une multitude de choix. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi, mais pour les nouveaux joueurs cela peut être déroutant si l’on n’y trouve pas une orientation ou quelques pistes générales auxquelles se fier.

Une limite à laquelle notre deck devrait s’adapter est le fait qu’une Master phase n’octroie qu’une seule Master phase action. On ne peut donc généralement jouer qu’une seule carte Master chaque tour.

S’il arrivait que vous en ayez plus d’une dans votre main, cela aurait pour effet d’engorger cette dernière et de rendre plus difficile l’exécution des combos que vous espérez tant exécuter depuis le début de la partie. Alors, voici quelques possibilités qui s’offrent à vous pour éviter de vous retrouver avec trop de cartes Master dans votre main.

Les Master: Trifle


La première option serait de tirer profit du mot clé Trifle qui se retrouve sur quelques cartes Master. Lorsqu’une de celles-ci est jouée, elle octroie une Master phase action supplémentaire.

Donc, après avoir joué une Blood Doll, pourrais-je jouer une Vessel puisqu’elle est Trifle?

En fait, non. Pour bénéficier de l’effet Trifle de la carte, elle doit être jouée en premier. C’est l’effet Trifle qui octroie une seconde Master phase action et qui permet d’en jouer une seconde.

Dans ce cas, est-ce que je peux jouer une multitude de cartes Master:Trifle lors du même tour et ainsi enchaîner les effets Trifle? Disons que je ne joue que des Trifle, plusieurs Vessel, par exemple, est-ce que chaque fois où j’en jouerais une, je gagnerais une Master phase action? Il me semble que je pourrais jouer des Trifle à l’infini!

Non, car tu ne peux bénéficier de l’effet Trifle qu’une seule fois par Master phase. Seule la première des deux cartes jouées ne t’octroierait une Master phase action supplémentaire. Tu pourrais jouer deux Vessel, mais pas une troisième, puisqu’à ce moment de la phase, tu n’aurais plus aucune Master phase action à dépenser.

Ah! C’est bien dommage! J’aurais voulu les enchaîner!

Ç’aurait vraiment été trop fort! L’effet Trifle est un effet très avantageux, il faut l’avouer. C’est la raison pour laquelle les Master: Trifle on généralement un désavantage, question d’équilibrer la puissance de la carte.

Que veux-tu dire?

Le désavantage avec les Master: Trifle, c’est qu’elles sont généralement moins fortes que leurs homologues non Trifle. Comparons des cartes non Trifle avec des cartes Trifle qui ont des effets similaires:


Vessel est Trifle, mais coûte 1 pool de plus que la Blood Doll. Tu peux aussi aller lire une discussion précédente si tu veux en savoir plus.


Villein est Trifle, mais restreint le nombre de 2 à 5 bloods transférables dans notre pool, contrairement à Minion Tap qui elle n’est pas limitée.


Pour sa part, Wash est Trifle, mais n’est pas remplaçable avant le début de la prochaine Unlock phase et ne sert que contre les proies et les prédateurs, alors que ces restrictions n’affectent pas Sudden Reversal.


Galaric’s Legacy est Trifle, mais n’est utilisable qu’une seule fois, tandis que Seattle Committee est utilisable une fois par tour dès le moment où il atteint la table.

Augmenter le nombre de Master phase actions


Une autre stratégie, plus coûteuse, mais plus stable, est de carrément se donner la possibilité d’avoir plus d’une Master phase action par tour. Les cartes suivantes donnent toutes une Master phase action de plus et le font de manière permanente, contrairement à la Master: Trifle où la seconde Master doit être jouée sur-le-champ.

Comparées aux Master: Trifle, ces solutions sont plus régulières, mais sont aussi moins flexibles.

Qu’entends-tu par cela?

Bien que les Vampires soient très intéressants, ils nécessitent que la stratégie du deck tourne autour de leur clan, ou autour des disciplines qu’ils maîtrisent. Rumors of Gehenna, pour sa part, implique presque assurément qu’elle fasse partie intégrante d’une stratégie de votes. Avec un peu de chance, une Political action 2 peut passer sans contrôler un vampire titré, mais cela est loin d’être garanti.

De son côté, Parthenon n’impose aucune limite de ce genre. Elle n’est cependant pas sans compromis. Ses problèmes se résument en deux volets:

  1. Pour être utilisée, Parthenon doit être sur la table. Alors soit nous en ajoutons plusieurs exemplaires soit nous prenons le risque de ne pas y avoir accès, laissant notre stratégie de gestion des cartes Master aux mains du hasard. Cela nous mène directement vers un autre problème, celui de son encombrement.
  2. Parthenon est une Master de plus à mettre dans notre deck, ce qui est quelque peu problématique. Soit nous lui faisons une place et nous diminuons la quantité de cartes Master dans le deck (et se faisant, on réduit la légitimité de la place même de Parthenon dans le deck [moins de cartes Master, moins de besoins]), soit on ajoute des Parthenon ce qui aurait pour effet d’alourdir quelque peu la construction du deck. Ajouter une carte Master pour tenter d’en jouer plus est plutôt contradictoire, non?

Je peux voir cela. Alors, quelle est la solution dans tout cela?

Je dirais que de réduire la quantité de cartes Master dans le deck est un bon début. Ensuite, je crois qu’un mélange de tous les conseils dont on a discuté précédemment serait sage. Il n’y a pas de bonne réponse ultime, mais bien plein de pistes qui peuvent aider à faire nos choix. C’est un peu frustrant, mais ça fait aussi partie de la beauté du jeu!

Je comprends. Merci pour tes explications et tes conseils! Je vais tenter de penser à toutes ces options la prochaine fois où je deckbuilderai.

Comment réduire le volume de son deck


L’un des plaisirs de jouer à Vampire: The Eternal Struggle est le deckbuilding: la possibilité de bâtir sa propre stratégie à l’aide des cartes qui nous sont disponibles. Débuter en apprenant à maîtriser les bases du jeu avec l’aide des decks préconstruits ou du kit de la 5e édition est très bien, mais rapidement, le goût de variété et d’exploration titilleront. Pour un nouveau joueur, deckbuilder est généralement un casse-tête. Voilà pourquoi j’écris cette série d’articles qui sera, je l’espère, fort utile et instructive. Je donnerai quelques conseils généraux qui devraient guider les nouveaux joueurs à faire de meilleurs choix et qui devraient aider à ce qu’ils développent de meilleurs decks, sans toutefois juger de la stratégie choisie.

Comme nous l’avons vu précédemment, moins il y a de cartes dans notre deck, plus nos chances de piocher une carte souhaitable sont grandes, et ce, même si nous gardons le même ratio de cartes dans le deck. Or, il faut autant que possible tenter d’avoir le moins de cartes dans notre deck pour le rendre le plus efficace possible.

Pour moi, c’est difficile. J’ai toujours l’impression que tout est bon et qu’il serait mieux que je conserve plusieurs cartes en grande quantité! Je bâtis rarement un deck de moins de 8o cartes!

Je suis aussi comme ça! Mais passer d’un deck de 80-90 cartes à un deck de 60-70 cartes est presque toujours souhaitable et faisable. Cependant, cela implique de faire des choix…

Tu as raison, Ziegfried. Il est fort probable que plusieurs de tes cartes semblent utiles, mais j’ai une question pour toi: sont-elles toutes jouées?

Que veux-tu dire?

Je pose ma question autrement : t’arrive-t-il souvent de jouer alors que ton deck est épuisé?

Non, jamais. Quand je termine la partie, il me reste presque toujours environ 30 cartes dans mon deck.

Ne trouves-tu pas cela étrange?

Eh bien… Je n’en sais trop rien. De mon point de vue, ç’a l’air normal de terminer une partie de cette manière.

Normal, oui. Souhaitable, non! Dis-toi que toutes ces cartes que tu ne vois jamais peuvent probablement être retranchées. À quoi bon entretenir toute cette quantité de cartes qui ne font qu’encombrer et diluer ton deck? Parmi les 20-30 dernières cartes du deck se trouvent fort probablement des bonnes cartes qui auraient pu t’aider à mieux performer. Celles-ci auraient toutes pu avoir été piochées plus tôt. Mais au lieu de cela, elles se sont retrouvées dans le tréfonds inexploré de ton deck. Du total gâchis, si tu veux mon avis.

Comment je fais pour améliorer mon deck? J’enlève quoi et en quelle quantité?

Méthode 1 – Retrancher les cartes inutiles


La première chose que l’on puisse faire est de retrancher les cartes à l’utilité plutôt douteuse ou celles qui ont un intérêt contextuel. Par exemple, rien ne sert réellement de mettre dans un deck un nombre impair de Shattering Crescendo, car ils se jouent en pair. Un autre exemple serait le nombre de Concealed Weapon si l’on compare à la quantité d’armes dans le deck.

À quoi bon mettre 12x Concealed Weapon alors qu’il n’y a que 8x .44 Magnum?

Exactement. Un autre exemple serait la carte Charisma. C’est une excellente carte, mais seulement si elle a le potentiel d’être utilisée fréquemment. Si dans le deck, il n’y a qu’un seul Ally au total, Charisma a trop peu de chance d’être utile, et donc, devrait être retranchée.

C’est un autre exemple. Pour le reste, il n’y a rien de mieux que de jouer le deck. Inévitablement, tu te rendras compte que certaines cartes sont moins utiles selon les contextes ou ne sont utiles que rarement. Alors tu devrais considérer les enlever. Seule l’expérience de jeu te le dira.

Méthode 2 – Réduire proportionnellement le deck


Admettons que tu aies déjà enlevé les cartes à l’utilité douteuse, en deuxième lieu je chercherais à réduire le deck le plus proportionnellement possible. Il n’en serait que plus performant.

Proportionnellement?

Oui, en conservant son ratio de cartes, c’est-à-dire la quantité de cartes du même type (ou de même nom) par rapport à la totalité des cartes du deck.

Pourrais-tu faire la démonstration d’une réduction proportionnelle d’un deck?

Bien sûr! Je vais prendre comme exemple ton deck de 90 cartes et je vais le réduire en tentant le plus possible de conserver ses différents ratios. Pour nous aider à voir les manipulations, j’ai ouvert ton deck en triant les cartes et en regroupant les identiques.

Je fais exactement ça avec mes decks: je les ouvre sur la table en regroupant les cartes, et ça m’aide à choisir ce que je garde et ce que j’enlève.

Attention, les cartes Master en haut à gauche de l’image ne sont pas identiques. Elles sont toutes différentes, en fait! Je les ai regroupées pour sauver de la place sur l’image!

Pour trouver le pourcentage de place que les cartes occupent présentement dans le deck, il faut diviser le nombre d’exemplaires de cartes par la quantité totale de cartes présentes dans le deck. Ensuite, il faut multiplier le résultat par le nombre de cartes que l’on souhaite garder dans notre deck «réduit». Le résultat de ce calcul sera le nombre de cartes total de ce type que nous devrions garder dans notre nouveau deck vitaminé.

Par exemple, il y a présentement dans le deck 20 cartes de type Action 0, toutes sont des Govern the Unaligned. Celles-ci occupent 22,2% du deck de 90 cartes. Si nous souhaitons réduire proportionellement le deck à 60 cartes tout en gardant le même ratio, il ne nous reste qu’à multiplier le % par 60. Ce qui donne 14, si l’on arrondit à l’unité supérieure.

On fait ça pour toutes les cartes du deck.

Oui, c’est ce que je suggère d’abord. Pour simplifier, j’ai rassemblé les cartes et les ai triées par type. Dans le tableau ci-dessous, j’ai écrit la quantité de cartes de chaque type et le ratio en pourcentage de la place qu’elles prennent dans le deck. J’ai ensuite trouvé combien de cartes il devrait y avoir de chaque type dans un deck de 60 cartes environ. Ça donne ceci:

Je tente ensuite d’enlever le plus équitablement possible des cartes de chaque paquet pour arriver à la quantité totale attendue, laquelle est d’environ 60 cartes. Après voir fait l’exercice, 28 cartes ont été enlevées au total. Voici ce qui reste du deck:

Wow! ça a beaucoup réduit! Est-ce vraiment efficace de faire ça?

Oui, je vais te le démontrer de deux manières différentes. Prenons cette situation totalement fictive: imaginons que tu joues les deux decks lors de deux parties différentes. Voyons comment la quantité de cartes affectera ta chance. Disons que tu débutes avec le deck de 90 cartes. Tu en es au tour #3 et tu cherches désespérément à piocher un Behind You! pour assurer ta défense en combat. Voici la situation: il reste 73 cartes dans le deck, il y en a 10 dans la défausse et tu en as 7 dans ta main. Aucun Behind You! n’a encore été joué. En fait, les probabilités que tu en pioches un lors de ta prochaine pioche seraient de 10,95%.

Alors que dans les mêmes circonstances, mais avec un deck plus petit, les probabilités montent à 13,33%: un gain de 2,38% seulement en ayant enlevé proportionnellement des cartes du deck! C’est pas génial?

C’est intéressant, en effet!

Je peux te prouver l’efficacité théorique du deck d’une autre façon.

Vas-y!

Lorsque l’on parle de ratio, on se base sur le fait théorique que les cartes devraient être réparties plutôt également à travers tous le deck. Ainsi, une parfaite distribution mettrait un Behind You! à toutes les 10 cartes environ.

Ça serait rêvé! Comme ça, on pourrait être sûr que nous en aurons accès régulièrement, et ce, tout au long de la partie! Ça serait bien pratique de savoir ça!

Certain! Mais nous savons qu’une répartition de la sorte n’arrive pratiquement jamais. Quand on joue à un jeu de cartes, quel qu’il soit, il peut arriver que le hasard des cartes fasse en sorte que les 8 Behind You! se retrouvent à des positions inégales: trop en début de partie, aucune en milieu de parties et le reste dans les dernières 10 cartes du deck. On n’a pas de contrôle là-dessus et cela fait partie du jeu.

Ça arrive plus souvent que je le souhaiterais!

Pire que ça, il se pourrait aussi que toutes les cartes recherchées se soient malencontreusement retrouvées au fond du deck.

Toutes? Ça ne se peut pas!

Oui, c’est possible, mais je conviens que cela est hautement improbable! Je sais que c’est un exemple théorique qui ne peut que difficilement arriver, mais imagine deux secondes que cela soit le cas. Je donne cet exemple seulement pour accentuer l’effet bénéfique de la réduction du deck.

Euh, d’accord…

Bon, disons que tous les Behind You! se retrouvent littéralement à la fin de mon deck. Le fait d’avoir un plus petit deck, même s’il contient moins de Behind You!, accélèrera la certitude que j’ai d’en piocher! Avec un deck de 90 cartes, nous avons la certitude qu’au moins l’une des 83 premières cartes du deck sera un Behind You!. D’un autre côté, avec un deck de 62 cartes (pour rester dans l’exemple), même s’il y a en moins, nous avons la certitude qu’au moins l’une des 57 premières cartes du deck sera un Behind You!.

Je comprends ça.

Conclusion: en réduisant la quantité globale de cartes dans le deck, nous augmentons d’abord le pourcentage de chance de piocher une carte en particulier et aussi, nous accélérons la pioche assurée de toutes les cartes. Comme il a été démontré, le respect d’un ratio général de cartes n’est certainement pas tout pour décider de l’efficience d’un deck. L’idéal est de tenir compte à la fois du nombre de cartes et du ratio dans un ballet de décisions à la fois stratégiques et originales.

Méthode 3 – Ajouter des cartes qui peuvent aider


Ashur Tablets

Ashur Tablets est très intéressante parce ce qu’elle permet de multiplier la quantité de cartes dans notre deck sans devoir en ajouter. Ashur Tablets permet une forme de récursivité où le Methuselah peut choisir jusqu’à treize cartes qu’il décide de réinjecter dans son deck. Cela permet donc à un Methuselah de réduire considérablement le volume de son deck puisque, du coup, il n’a pas besoin d’y mettre autant d’exemplaires.

Peux-tu me donner un exemple? J’ai du mal à saisir…

Oui, bien sûr! Imagine qu’il y ait 8 Kine Resources Contested dans ton deck. Au cours de la partie, tu en joues 4 et que tu mets en jeu ton 3e Ashur Tablets. Il te sera possible de remettre les 4 Kine Resources Contested (et plus!) dans ton deck.

Donc, au final, c’est comme si j’avais eu 12 Kine Resources Contested dans le deck, même si au départ, je n’en avais que 8!

Exactement! De plus, les Ashur Tablets te permettent de choisir quelles cartes remettre dans le deck, pas seulement des Kine Resources Contested. Ça permet une plus grande versatilité parce que ça donne l’option de réinjecter des cartes utiles selon le contexte.

En plus de me faire gagner 3 pools!

En plus de te faire gagner 3 pools!

Il m’arrive souvent d’hésiter lorsque vient le temps de défausser des cartes. Je ne sais pas trop laquelle je dois défausser. Sachant que j’ai la possibilité d’éventuellement remettre les cartes de mon choix dans mon deck, je pourrais me permettre de défausser des cartes sans trop de stress.

C’est vrai, mais encore faut-il que 3 Ashur Tablets soient joués par contre. Mon dernier conseil serait d’en mettre plus de 3 dans ton deck.

Alors, j’en insère combien?

Disons 6.

Pourquoi 6?

Premièrement, tu dois en mettre plus de 3 au cas où d’autres Methuselahs en joueraient et qu’ils te feraient défausser prématurément ceux que tu as déjà mis en jeu. Si tu ne peux pas déclencher les effets des Ashur Tablets à quoi bon les jouer?

Ok, parce que dès qu’un Methuselah met son troisième Ashur Tablets en jeu, je perds les miens?

Oui. Dès qu’un Methuselah joue son troisième Ashur Tablets, les siens et tous ceux présentement sur la table sont défaussés dans leur Ash Heap respectif. Retour à la case zéro! D’où la nécessité de posséder de nombreux exemplaires. S’il advient que tu te fasses enlever quelques Ashur Tablets par le plus malencontreux des hasards, tu aurais toujours la possibilité de retenter le combo de trois cartes à un autre moment dans la partie.

Deuxièmement, insérer dans le deck des Ashur Tablets en multiples de trois (3, 6 ou 9) te permettra d’espérer jouer le combo de trois cartes plusieurs fois dans une partie.

Troisièmement, mettre plusieurs Ashur Tablets accélérerait leur pioche, car plus tu as d’exemplaires d’une carte dans un deck, plus tu piocheras l’une d’elles tôt dans la partie. En théorie, si tu possèdes 3 Ashur Tablets dans ton deck de 60 cartes, tu peux espérer en avoir une en main à toutes les 20 pioches, tandis que si tu en a 6, tu peux en espérer une à toutes les 10 pioches. Théoriquement.

Ça serait génial, ça!

Certainement! Garde à l’esprit, par contre, que les Ashur Tablets prennent eux aussi de la place dans ton deck. Tu devras utiliser une Master phase action pour les mettre en jeu et leur utilisation ne sera pas garantie. Je ne dis pas de les utiliser systématiquement, mais l’option est intéressante si tu cherches à réduire tes decks. Le mieux est de l’essayer. Tu verras bien si cette stratégie te plaît ou pas.

Bonne idée, je vais essayer ça!

Aussi, pour un gain de pool supplémentaire, Ashur Tablets se combine très bien avec Liquidation. Les bonnes cartes défaussées peuvent être choisies pour réintégrer le deck dès que l’effet des Ashur Tablets se déclenche.

Heart of Nizchetus

Heureusement, il existe d’autres options pour les joueurs qui décideraient de retrancher moins de cartes, car parfois, les ratios peuvent être plus difficiles à conserver. Je pense particulièrement aux decks qui contiennent une grande variété de cartes différentes ou encore d’autres qui misent sur la carte Liquidation pour gagner du pool.

On peut faire un compromis en y insérant certaines cartes. Je pense à Learjet, mais plus particulièrement à Heart of Nizchetus.

Ah? En quoi change-t-elle la donne?

Primo, la carte accélère considérablement l’accessibilité aux cartes du deck, car chaque fois qu’elle est activée, elle nous permet d’accéder à trois cartes auxquelles nous n’aurions accès que lors des trois prochaines pioches.

Je ne comprends pas…

Disons, pour l’exemple, que lors d’un tour moyen, un joueur joue environ 3 cartes, et donc, pioche 3 cartes.

D’accord.

Maintenant, imagine un deck dans lequel la dixième carte à partir du dessus du paquet est un Behind You!. Après un tour de jeu normal où le joueur a pioché 3 fois, Behind You! aura atteint la position 7 dans le deck. Par contre si les 3 pioches sont complémentées par l’activation du Heart of Nizchetus, Behind You! aura atteint la position 4 dans le deck, et ce, en un seul tour.

Je vois! Ça donne accès à toutes mes cartes plus rapidement! C’est vraiment pratique parce qu’il m’arrive souvent de ne pas avoir en main les cartes qu’il faut au bon moment…

Deuxio, dans le même esprit qu’Ashur Tablets, Heart of Nizchetus soulage les joueurs du stress de devoir choisir judicieusement leur défausse. En d’autres termes, un joueur ressentira moins d’angoisse quand viendra le moment de choisir la ou les cartes qu’il souhaitera défausser, car celles-ci ne sont pas réellement défaussées: elles retournent toutes sous le deck. Ainsi, aucune carte n’est perdue à tout jamais puisqu’elle reviendra probablement tôt ou tard dans la main du joueur.

Surtout avec un Heart of Nizchetus équipé!

Voilà, avec tous ces conseils, tu pourras très certainement améliorer tes decks.

Merci!

Comment vais-je garder mon pool au-delà de zéro?

Après s’être questionné sur nos méthodes offensives, tout cela ne servirait à rien si nous n’arrivions pas à rester en vie assez longtemps pour tuer notre proie. La perte de pool est inévitable dans tous les decks ; par exemple, le seul fait d’influencer des Vampires fait perdre du pool. Il faut donc réfléchir à comment donner du fil à retordre à notre prédateur (et probablement aux autres Methuselahs aussi) en gardant notre pool le plus haut possible, le plus longtemps possible.

Dépendant du deck monté, certaines stratégies peuvent être plus efficaces que d’autres. Rester en vie n’est pas chose aisée, mais une grande variété d’éléments peuvent nous aider à gagner du pool ou éviter d’en perdre. Certains requièrent de la tactique (comment le deck est joué) et non de la planification stratégique (comment le deck est monté), ce que nous verrons sous peu.


Gagner du pool

D’abord, la façon la plus évidente de gagner du pool, quoique probablement la moins certaine, est de tuer sa proie. En effet, on gagne un Victory Point (VP) et, par la même occasion, 6 pools lorsque l’on réussit cet exploit. Ce gain de 6 pools peut réellement nous sortir du pétrin, spécifiquement lorsque la partie s’approche d’un point culminent où tous les Methuselahs sont en détresse. Toutefois, il est très risqué de ne compter que sur le seul fait d’éliminer sa proie pour se sortir d’une fâcheuse situation, car cela nécessite que le deck soit très agressivement orienté sur la rapidité. Comme plusieurs facteurs peuvent venir perturber la stabilité d’une table, le «tout-ou-rien» est téméraire:

  • Un prédateur spécialement résistant
  • Un vote inattendu d’un Methuselah allié
  • Un combat perdu
  • Un gain subit de pool de la part de notre proie
  • Etc.

Cela dit, gagner du pool en éliminant sa proie est une source tout à fait envisageable, mais elle résulte plus d’un événement incertain que d’une machination. Une approche plus équilibrée en liant plusieurs sources de gains de pools est fortement conseillée.

Une autre façon de gagner du pool est de faire passer des actions politiques. Lorsque l’on contrôle le vote autour de la table, il faut savoir s’en servir à son avantage. Certaines cartes telles que Consanguineous Boon, Parity Shift, Ancient Influence, Diversity ou encore Political Stranglehold peuvent facilement entrer dans une stratégie politique. Dans ce contexte, Armin Brenner est intéressant. Aussi, couplé à une stratégie offensive en combat, Anathema sera sérieusement à considérer.

Il est également possible d’augmenter notre pool à l’aide de certaines Actions. Art Scam, Kindred Spirits, Legal Manipulations en sont des exemples classiques.

Ensuite, certaines cartes Masters telles que Powerbase: Chicaco, High Museum of Art, Atlanta; Liquidation, Short-term Investment, Secret Horde et Ashur Tablets nous font gagner du pool directement. Même si Ascendance peut à priori avoir l’air intéressante, elle ne l’est pas. Le gain d’1 pool est trop inefficace si l’on compare à d’autres cartes qui ont un effet similaire, mais qui restent de manière permanente sur la table: je pense à Blood Doll ou encore Vessel, entre autres.

Il est aussi possible de ramener du blood des Vampires contrôlés vers notre pool. Minion Tap, Villein, Blood Doll, Tribute to the Master et Vessel sont les cartes les plus communes pour ce genre de manipulation.

Ces options, couplées à une source de gain de blood pour les Vampires (Library Hunting Ground, Papillon, Carver’s Meat Packing, The Rack, par exemple), sont des façons efficaces et régulières de gagner du pool.

De plus, contrôler l’Edge au début de son tour nous fait gagner 1 pool. Ceci dit, garder le contrôle de l’Edge tout un tour n’est pas une chose facile, surtout lorsqu’il reste beaucoup de Methuselahs autour de la table. Il faut réussir à bleeder sa proie et empêcher les autres de le faire. Une stratégie d’intercept peut aider. De plus, des cartes telles que Madness Network ou Enkil Cog seront fréquemment utilisées dans ce type de tentative puisqu’elles permettent de bleeder à la fin de la Minion phase de notre prédateur, et donc, de probablement être le dernier à bleeder avant le début de notre Untap phase.

Finalement, il existe certains Vampires qui permettent de gagner du pool: Victoria, Bartholomew, Saqqaf, Keeper of the Grand Temple of Set pour ne mentionner que ceux-ci. Quant à The unnamed, celui-ci offre aussi une façon de gagner du pool, mais son attribut Infernal vient quelque peu amoindrir son effet bénéfique.


Bloquer les actions

Jouer un deck qui intercepte les actions est un moyen efficace de se protéger contre son prédateur. Auspex peut être d’une très grande aide, même contre des attaques venant de nos «alliés» (Ex. : Eagle’s Sight). Si une telle stratégie de défense est attrayante, il faudra prévoir une quantité suffisante de cartes d’intercept pour pouvoir en avoir tout au long de la partie.


Gérer les bleeds de son prédateur

D’une part, certaines cartes telles que Steadfastness, Camaraderie, Dummy Corporation ou encore Telepathic Counter permettent de réduire le bleed.

D’autre part, lorsque les cartes de réduction de bleed ne sont pas accessibles, quelques options s’offrent à celui ou celle qui souhaite tout de même restreindre le bleed de son prédateur. Protected Ressources impose au prédateur une limite légale. Il est aussi possible de laisser planer la menace (ou le doute) avec un ou deux Archon Investigation. La peur liée au Archon Investigation peut faire en sorte qu’un prédateur n’augmente pas son bleed au-delà de 3, ce qui est un bon début si on nous menace avec Dominate, Dementation ou encore Presence!

Ensuite, rediriger un bleed, c’est-à-dire faire subir le résultat d’un bleed à un autre joueur à notre place, est un moyen très efficace de nous en protéger tout en nous rapprochant de notre objectif premier. La menace l’une redirection peut faire réfléchir notre prédateur, ce qui n’est pas anodin. En effet, ce dernier peut être retissant à augmenter la valeur de son bleed s’il finit par bleeder sa grande proie. Au final, il nous aurait aidés plus qu’à lui-même. Des cartes comme que Deflection, Redirection, My Enemy’s Enemy, Lost in Translation ou encore Telepathic Misdirection sont monnaie courante. Il est aussi possible utiliser le pouvoir passif d’Askinya Daclau si elle se retrouve dans notre deck.


Envoyer du blood sur les Vampires de la région non contrôlée

Lorsque les Vampires sont contrôlés, le pool précédemment transféré devient le blood du Vampire. Qu’il soit sous forme de blood ou non, il reste que le pool est une ressource limitée. D’abord, on peut tenter de payer ses Vampires moins cher en utilisant des cartes telles que Grooming the Protégé, Powerbase: Montreal, Dreams of the Sphinx ou encore Govern the Unaligned. Toutes ces cartes permettent d’envoyer des bloods de la Blood bank directement sur un Vampire non contrôlé, ce qui nous fait faire un quadruple gain:

  1. On paye moins de notre pool pour sortir le Vampire
  2. On utilise moins de transfers pour le même résultat et, par le fait même, on accélère sa sortie
  3. En cas d’urgence, on peut «retrotransférer» les bloods vers son pool

En effet, il est aussi possible de prendre ces mêmes bloods qui se retrouvent sur les Vampires de la région non contrôlée et de les «rétrotransférer», c’est-à-dire de les ramener vers notre pool. Lors de l’Influence phase, nous avons l’option de les ramener en utilisant 2 tranfers par pool récupéré. Cette technique peut s’avérer très utile en cas d’urgence. Jumelée à une source de gain de bloods (Ex.: Govern the Unaligned, Arcane Library), cette technique peut être plutôt efficace. Voici un exemple de «rétrotransfert»:

  1. Lors de la Minion phase, Lucinde, Alastor tente de jouer un Scouting Mission à supérieur. Comme l’action est à +1 stealth, sa proie décline le blocage et son prédateur aussi.
  2. 2 bloods sont transférés de la Blood bank vers un Vampire plus jeune que Lucinde, Alastor dans la région non contrôlée.
  3. Lors de l’Influence phase, le Methuselah ses 4 transfers (2 transfers chacun) pour ramener les bloods vers son pool.

Cela dit, Information Highway serait très aidant puisqu’il vous permettrait de rapatrier jusqu’à 3 bloods par tour.


Comme on vient de le voir, les options sont nombreuses. L’important est de toujours se garder au moins une façon de faire augmenter son pool à un moment ou à un autre lors d’une partie. Cela nous permet d’avoir un meilleur contrôle, à la fois sur notre pool, mais aussi sur le blood des Vampires.